31/12/2008

Col du Mont Noir (par Saint Pierre)

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (départ-sommet) : 204m - 1431m
Longueur : 18,5Km
Dénivelé + : 1245m
Pente moyenne : 6,7%
Difficulté : 4/5

(Par Ludo, sortie effectuée le 16 juin 2007)
Notre première véritable ascension cycliste dans le massif des Coulmes ne fut pas la plus simple. En effet, nous sommes montés jusqu'au col du Mont Noir (1431m), la route la plus élevée de cette partie du Vercors. Parmi les multiples accès au col, nous avons choisi de grimper par le côté le plus proche de Saint Marcellin. Cette face Sud Ouest passe tout d'abord par le village de Saint Pierre de Chérennes, arrive sur le plateau par le hameau du Faz et traverse la forêt des Coulmes jusqu'au sommet.

C'est une ascension à prendre au sérieux : avec ses 1245m de dénivelé à grimper en 18,5Km, sa difficulté rivalise avec celle d'autres cols alpins qui arrivent plus haut en altitude. La montée démarre au croisement de la route D1532 reliant Grenoble à Valence avec la route D31 qui monte en direction de Presles et Saint Pierre de Chérennes.
La route s'élève assez fortement dès le début, en longeant d'abord l'Isère visible en contrebas puis en bifurquant vers le Sud Est à travers des champs de noyers. Au bout de 2,5Km on arrive au paisible village de Saint Pierre de Chérennes, situé à flanc de montagne.

Les choses sérieuses commencent maintenant ! La pente va atteindre 8% de moyenne pendant les 8 prochains kilomètres. C'est heureusement une route agréable, avec des paysages très verts et de nombreux lacets à franchir. Je roule à mon allure et attendrai Lolo au prochain croisement.

Un des nombreux lacets de la montée

4 Km environ après le village, un carrefour permet de rejoindre Presles par une route secondaire via le hameau des Guinardières et le col de la Croix Bernard. Mais aujourd'hui nous continuerons sur le chemin principal (direction Presles via le Faz).
La partie après le croisement est la plus pentue de toute l'ascension, avec des passages voisinant les 9-10% entre les lacets. Il ne faut surtout pas trop forcer et garder une allure modérée, car le sommet est encore loin ! Une belle vue se dessine sur la plaine de Romans et le Royans. Des parapentistes sont garés le loin de la route car il y a un lieu de décollage à proximité. Je me fais doubler par deux cyclistes plus entrainés, qui me donnent au passage des nouvelles de Lolo. A son habitude, elle avance tranquillement, mais sûrement !

Lolo arrive au Plan du Faz

La route arrive sur un plateau appelé le Plan du Faz (1012m). C'est l'occasion de faire une pause après ces 10,5Km plutôt difficiles. Nous descendons légèrement et entrons dans le petit hameau du Faz. On ne peut faire plus tranquille que cette bourgade de quelques habitations, située à l'orée de la grande forêt des Coulmes.
Nous quittons la direction de Presles pour suivre celle de Malleval. A partir de maintenant, la route va traverser la forêt jusqu'au sommet du col. Composée de feuillus et de conifères, elle s'étend à perte de vue jusqu'aux falaises de Presles visibles au loin. L'ascension est moins pentue que précédemment mais reste assez difficile. D'autant plus que la fatigue entre maintenant en jeu. Toutefois, le revêtement est (encore) de bonne qualité et la température fraiche rend agréable la montée.
Depuis Saint Pierre, nous croisons très peu de voitures, et c'est encore plus le cas dans la forêt. Un vrai bonheur !

Traversée de la forêt des Coulmes

Au Km 15,7, nous arrivons au carrefour de Patente (1287m). D'ici, on peut rejoindre la vallée en descendant à Malleval puis à Cognin via les spectaculaires gorges du Nan. En attendant, nous devons monter jusqu'au sommet du col ! Pour cela, nous empruntons l'étroite route forestière du Mont Noir. Le revêtement devient tout de suite assez défoncé et plein de gravillons, car ce n'est pas une voie très fréquentée.
La fin de l'ascension est difficile pour tous les deux, car nous manquons d'entrainement en montagne. La mauvaise qualité de la route n'arrange pas les choses !
Nous passons devant un embranchement appelé la "patte d'oie", où débute une autre route forestière. Moins d'un kilomètre après, un ultime virage et c'est le sommet ! Il est matérialisé par un panneau d'information qui nous apprend que cette forêt était régulièrement brûlée au moyen âge pour chasser les loups. D'où le nom de "Mont Noir".

Ludo au col du Mont Noir

Fatigués et contents d'être montés jusqu'ici malgré notre manque d'entrainement, nous immortalisons ce moment. Ce premier rendez vous avec le massif des Coulmes fut difficile, mais prometteur !

Variante : il est possible de débuter cette ascension en partant d'Izeron. De là, suivre la petite route qui mène à Saint Pierre de Chérennes. C'est un peu plus long mais moins pentu, avec une magnifique vue sur les flancs du Vercors.

Parcours et profil (créés par VisuGPX sur Skitour.fr) :

15/12/2008

Le massif des Coulmes

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 200m-1475m

Cet article présente le lieu de prédilection pour nos sorties depuis juin 2007, date de notre arrivée à Saint-Marcellin : le massif des Coulmes.

Les Coulmes sont un petit territoire situé au Nord Ouest du massif du Vercors. Cet îlot de montagne peu connu et très sauvage est un vrai paradis pour les amateurs de nature et les sportifs.
Le massif est délimité par le canyon des Ecouges au Nord, les gorges de la Bourne au Sud, la vallée de l'Isère à l'Ouest et les Quatre montagnes à l'Est.
Le pied des Coulmes n'est situé qu'à 6Km à l'Est de Saint-Marcellin. Nous avons donc souvent l'occasion d'explorer les lieux.

Vue générale du massif

Comparée au reste du Vercors, l'altitude des Coulmes est assez modeste : le point culminant s'élève à 1475m (le Mont Noir). Toutefois, le massif démarre dans la plaine à 200m, ce qui fait une dénivellation importante. Le relief est escarpé, découpé par des falaises calcaires impressionnantes caractéristiques du Vercors. Parmi elles, les fameuses falaises de Presles, un lieu d'escalade connu dans toute l'Europe.

On ne trouve pas beaucoup d'endroits habités dans la partie haute du massif. Trois petits villages (Malleval, Presles et Rencurel), quelques hameaux et fermes isolés, et c'est tout. Le reste est couvert d'une vaste et épaisse forêt : la forêt des Coulmes. Belle, sauvage et mystérieuse, c'est un endroit où il fait bon s'y promener en toutes saisons. Malgré de bons balisages, on a vite fait de s'y égarer. Une carte et une boussole sont donc fortement conseillées. Elle fut autrefois habitée par des paysans et des bucherons. Aujourd'hui, seules des ruines témoignent de cette occupation du passé. Quelques clairières sont encore utilisées pour l'élevage, comme le pré Gontier, visible depuis Saint-Marcellin.

Saint-Marcellin et les Coulmes

Pour le cycliste amateur de montagne, les Coulmes offrent des routes peu fréquentées, souvent raides et escarpées. Certaines sont carrément creusées à flanc de falaise, comme la route des Ecouges ou celle des gorges du Nan. Émotion garantie !
Le col du Mont Noir (1431m) est le point le plus élevé. On peut y accéder de multiples façons, et c'est à chaque fois une ascension difficile. On trouve aussi le col de Pra-l'Etang (1267m), le col de Romeyère (1069m) et la Croix Bernard (944m).

Les gorges du Nan

Pour le randonneur, des kilomètres de sentiers balisés parcourent tout le massif. Une extension de la Grande Traversée du Vercors (GTV), appelée le Tour des Coulmes, permet de faire le tour du massif en 2-3 jours. Des gîtes d'étapes et des refuges sont présents pour passer la nuit.
Les cours d'eau sont rares mais très vivants. Le canyon des Ecouges, avec ses nombreuses cascades, est réputé pour le caynoning.
L'hiver, les Coulmes sont pratiquables en raquettes ou en ski de fond (50Km de pistes). On peut même faire un peu de ski alpin au Col de Romeyère. Le tout sans l'ambiance "usines à ski" qu'on trouve dans d'autres coins des Alpes.

Forêt des Coulmes en automne

Voici donc un endroit sauvage et préservé, que nous vous ferons découvrir plus en détail dans les prochains articles !

02/12/2008

Sentier de l'Imbut

Département : Var (83)
Massif : Verdon
Altitudes (min-max) : 562m-878m
Longueur : 7Km (environ)
Dénivelé (positif-négatif) : 400m-400m (environ)
Difficulté : 3/5

Cette randonnée comporte des passages délicats et exposés. Elle est déconseillée par temps de pluie ou de brouillard ainsi qu'aux personnes pas assez expérimentées.

(Sortie effectuée le 21 avril 2007)
Situées à la frontière du Var et des Alpes de Haute Provence, les gorges du Verdon sont un lieu de toute beauté. Certes, leurs dimensions ne sont pas comparables à celles de leur cousin américain, le Grand Canyon du Colorado (Arizona). Mais leur longueur et leur profondeur sont tout de même impressionnantes, et offrent un terrain de jeu conséquent aux sportifs amateurs de nature.

Plage au fond du canyon

Peu de sentiers permettent de descendre dans le canyon. Le plus connu et le plus long d'entre eux est le sentier Martel, arpenté par des dizaines de randonneurs par jour à la belle saison. Pour notre première véritable randonnée dans les gorges, nous avons choisi le sentier de l'Imbut. Ce parcours est peut être le plus joli de tous. C'est en tout cas le plus technique et le plus sauvage. Il s'adresse donc à des randonneurs assez expérimentés, car certains passages exposés demandent de l'assurance. Toutefois, il n'est pas très long et à part le final, très raide, le dénivelé n'est pas énorme.

Pour y accéder, prendre la route
D71 (sinueuse à souhait !) reliant Aiguines à Comps sur Artuby, sur la rive gauche du canyon. Se garer au parking à proximité de l'hôtel du Grand Canyon, situé sur la falaise des Cavaliers. Le départ du sentier se trouve 100m en amont, marqué par un panneau en bois rappelant les règles de sécurité. L'idéal est de faire la rando le matin pour profiter du soleil qui éclaire alors les gorges.
Nous l'avons commencé à 9H30, un beau samedi de printemps. Voiture bien fermée (ne rien laisser en évidence), chaussures de marche bien attachées, et c'est parti !

Dès le début, la descente est raide. Et oui, pour une fois ça commence par descendre, canyon oblige ! On suit dans un premier temps le GR (balisage rouge et blanc). Le sentier, en forêt, est très caillouteux. On descend des grosses marches naturelles, parfois aidés de mains courantes et d'échelles métalliques. Si on regarde bien où on marche sans foncer, tout va bien.
Quand la descente s'adoucit, on commence à apercevoir le Verdon, avec sa couleur verte qui lui a donné son nom. Il sera à notre droite jusqu'à la montée, et il ne faudra jamais le traverser. Et pourtant c'est tentant quand on arrive à la passerelle de l'Estellié. Cet ouvrage, moderne et flambant neuf en 2007, permet de rejoindre le sentier Martel. Nous l'empruntons juste pour la photo et pour la vue impressionnante sur le fleuve.

La passerelle de l'Estellié

A partir de maintenant, le balisage est jaune, car nous avons laissé le GR à la passerelle. Nous marchons tout près du fleuve, passant dans des sous bois et sur des plages de galets. Une énorme grotte à un étage borde le chemin. On peut la visiter en grimpant sur une planche en bois. Cela vaut le détour car il est rare de trouver une grotte aussi spacieuse.

Une grotte impressionnante

La suite du sentier devient plus difficile, car il suit le bord du fleuve tout en montant, le tout sur des rochers glissants. Heureusement, plusieurs passages câblés permettent de progresser plus facilement. Nous passons devant un genévrier de 3000 ans appelé le "Vieux Cade". La vue ici est magnifique. Après une grande plage de galets où nous faisons une pause, arrive le célèbre passage du Styx : nous sommes à 15-20m au dessus du fleuve, qui défile lentement et mystérieusement dans un défilé de roches calcaires. Impressionnant ! Une corde partant de la falaise d'en face descend jusqu'au fleuve. Peut être pour des descentes en rappel ? Les gorges sont aussi un lieu réputé pour l'escalade.

Le Styx

Dans le sentier de l'Imbut, il y a une curiosité à chaque étape et on s'en met à chaque fois plein les yeux. Après le Styx vient le Maugué : un passage étroit et glissant où les gorges ne font qu'une dizaine de mètres de large. Il se termine en apothéose par le franchissement d'une corniche creusée dans la falaise.
Nous sommes à 20m au dessus de l'eau, sur un chemin de 70cm de large ! Une chute ici serait fatale, donc ne pas oublier de se tenir au cable. Une plaque rappelle d'ailleurs qu'un randonneur est mort à cet endroit.

La corniche du Maugué

Après ces sensations fortes, deux choix s'offrent à nous : remonter ou continuer encore un peu à suivre le fleuve. Cette dernière solution permet d'atteindre une petite plage appelée le Baou Bénit, qui marque la fin définitive du sentier. Il parait que l'endroit vaut le coup de s'y attarder.
Pour cela, il faut d'abord passer par le chaos de l'Imbut, un franchissement délicat de rochers entourés de crevasses. Des marques blanches permettent de choisir le bon chemin mais ce n'est pas un passage sécurisé : faire preuve de prudence et ne pas y aller si on ne se sent pas. Nous hésitons un peu à l'emprunter, mais c'est le ciel qui décidera à notre place. En effet, des nuages menaçants commencent à arriver et nous préférons faire demi-tour, d'autant plus que la montée s'annonce difficile.

Pour quitter le canyon et rejoindre la route 350m au dessus, il faut monter par le sentier Vidal. C'est une voie ouverte au début du XXème siècle durant les travaux d'aménagement du fleuve. Physiquement, c'est la partie la plus difficile de la randonnée. Techniquement, ce n'est pas simple non plus : imaginez un escalier en colimaçon avec des marches de 50cm creusées dans la falaise. A gauche, le vide. Là encore, danger. Le sentier Vidal est d'ailleurs interdit dans le sens de la descente, seuls les secours sont aménés à l'emprunter de cette manière.

Un gros groupe de randonneurs monte devant nous. Ils profitent d'un passage plus large pour nous laisser passer, et on s'aperçoit qu'un chien de type Labrador les accompagne. Drôle d'endroit pour emmener un animal ...
Après 40 minutes d'une ascension éprouvante et vertigineuse, le sentier Vidal se termine d'abord par le franchissement d'un gros rocher à l'aide d'un câble, à la limite de l'escalade. Une échelle verticale et métallique cloture le tout. Question : comment le Labrador va-t-il monter à l'échelle ??

Fin du sentier Vidal

Sortis du canyon, la vue devient tout de suite plus dégagée. Il est midi, nous mangeons en vitesse notre pique nique et rejoignons la route pour revenir à la voiture, car c'est sûr maintenant, un orage arrive. On pourrait également revenir par la forêt via le GR99. Cette alternative évite la circulation et la grosse chaleur en été. Par contre, on ne profite pas de la belle vue sur les gorges. On se rend bien compte du chemin effectué quand on regarde le fleuve, tout petit en contrebas.
La fin de la randonnée (4Km de route) fut bien moins agréable que le début, car l'orage nous a rattrapé. Trempés et peu rassurés par les coups de tonnerre qui résonnent dans le canyon, on décide de faire du stop. Pas de bol, on croise aucune voiture pendant 1/4 d'heure. C'est finalement un couple d'hollandais en 2 CV (!) qui nous ramènera aimablement à notre véhicule.

Le sentier de l'Imbut vu de la route

A part ce caprice de la météo, ce fut vraiment une superbe sortie : des paysages magnifiques et très variés, des passages épiques et ludiques, et une bonne dose d'efforts. Une rando à faire et à refaire !

Parcours et profil (altitudes approximatives) :

26/11/2008

Cascade de l'Oursière

Département : Isère (38)
Massif : Belledonne
Altitudes (min-max) : 1045m-1531m
Longueur : 9,2Km
Dénivelé (positif-négatif) : 556m-556m
Difficulté : 2/5

(Sortie effectuée le 21 octobre 2006)
Le mois d'octobre est un bon moment pour faire des randonnées en forêt de feuillus : les feuilles sont de toutes les couleurs et sont encore sur les arbres, il ne fait pas encore froid et l'humidité fait ressortir toutes les bonnes odeurs forestières.
Nous avons recherché une rando de ce type, pouvant se faire en un après midi et accessible en transports en commun à partir de Grenoble. Trouvée ! Elle se situe dans le massif de Belledonne et débute à partir d'un arrêt de bus sur la ligne menant à Chamrousse. Et en prime, il y a une récompense à l'arrivée : la cascade de l'Oursière.

Le point de départ se situe à l'arrêt "Les Seiglières" (1045m), dans un lacet de la D111, la route d'Uriage à Chamrousse. Prendre le chemin (GR) parallèle à la route forestière, direction Est (à gauche de la D111). Le sentier s'enfonce directement dans la forêt, constituée de feuillus et de conifères. Au bout de quelques minutes, on marche à proximité d'un petit étang. Plus loin, le GR fait une épingle et part vers la gauche. Il faut alors le quitter et prendre le sentier à droite (voir carte). Si vous avez peur de vous tromper, vous pouvez commencer par marcher sur la D111 à partir des Seiglières et prendre le sentier qui part au prochain lacet. Vous rejoindrez ainsi le chemin de la cascade.

A partir de maintenant, le sentier est bien balisé, avec ces petits panneaux jaunes très pratiques que l'on trouve partout en Isère. On ne trouve malheureusement pas cette qualité de balisage dans tous les départements ... Néanmoins, on vous conseille d'avoir tout le temps une carte précise du coin (le must : IGN Top 25) et une boussole pour les directions, surtout en forêt !
Pour le moment, le chemin ne monte pas très fort. La forêt est calme et très agréable à parcourir dans son atmosphère automnale. Le sol est glissant car pas mal boueux en ce mois d'octobre. On croise un premier ruisseau, franchissable sur une passerelle en bois.

Une passerelle en bois dans la forêt

Au fur et à mesure de la progression, le sentier se fait plus étroit et plus caillouteux. Nous sommes à flanc de montagne, et les lacs de Chamrousse se trouvent à 800m au dessus de nous. Le chemin offre par moments de très beaux points de vue. Au premier plan, Belledonne et sa forêt colorée et plus loin la Chartreuse avec ses plus hauts sommets (Chamechaude, Dent de Crolles ...).

Point de vue sur Belledonne et la Chartreuse

Les deux derniers Km avant la cascade sont assez difficiles physiquement : le chemin monte de manière raide (300m de denivelé), en empruntant parfois des petits lacets. Nous croisons deux petits ruisseaux à traverser, cette fois ci sans passerelle. Des chaussures étanches sont donc indispensables, à moins d'aimer l'eau froide !
Nous arrivons à une cascade, assez jolie. Nous pensons dans un premier temps que c'est la cascade de l'Oursière, mais ce n'est pas le cas ! Il faut traverser de nouveau le ruisseau qui dégringole et ne pas s'arrêter là. Car on raterait la "vraie" cascade, bien plus spectaculaire celle là. Quelques centaines de mètres plus loin, on entend l'eau gronder. Pas de doute, nous sommes arrivés.

La cascade de l'Oursière

La cascade de l'Oursière est très belle et son dénivelé est impressionnant. C'est le ruisseau du Doménon qui se déverse ici.
Nous faisons une pause ravitaillement-photos avant de faire demi-tour et prendre le chemin en sens inverse jusqu'au parking. Le début de la descente est un peu délicat car les pierres et les feuilles mortes la rendent glissante. A noter que le chemin continue après la cascade. Il grimpe très fort dans un premier temps, pour rejoindre le GR549, à 1830m d'altitude. De là, on peut aller aux lacs Robert ou au refuge de la Pra. Une bonne idée de randonnée d'été, à la journée cette fois.

En conclusion, voici une jolie balade automnale, assez difficile avant d'arriver au but. Si vous venez en transports en commun, prévoyez au minimum 2H30 pour faire l'aller-retour. Nous avons en effet prévu pas assez de temps pour la faire tranquillement et c'était très juste pour avoir le (dernier) bus !

Parcours et profil aller (inverser pour le retour) :

19/11/2008

Mont Ventoux (Sud)

Département : Vaucluse (84)
Massif : Baronnies/Ventoux
Altitudes (départ-sommet) : 299m - 1909m
Longueur : 21,5Km
Dénivelé + : 1610m
Pente moyenne : 7,5%
Difficulté : 5/5

(Par Ludo, sortie effectuée le 20 août 2006)
Une semaine après avoir grimpé au Col de Porte (voir article précédent), je profite de ma forme du moment pour m'attaquer au Géant de Provence par sa terrible face Sud. Et prendre ma revanche sur le Ventoux par la même occasion. En effet, j'ai tenté de le gravir par cette face un an plus tôt, mais j'ai dû renoncer au Chalet Reynard, à 6Km du sommet. J'avais mal dormi la veille et j'étais parti trop tard dans la journée. Pris par la tombée de la nuit, je suis redescendu avant le sommet.

Mais ce 20 août 2006, les choses sont différentes. La montée au Col de Porte m'a bien mis en condition. Et il vaut mieux être bien préparé pour grimper le Ventoux par cette face : 21,5Km à 7,5% pour 1610m de dénivelé, c'est du très lourd. A ces difficultés s'ajoutent une grosse différence de température entre le pied et le sommet, où on est presque assuré d'avoir du vent de face.
Ce sommet est un mythe pour les cyclistes. Des gens viennent de très loin pour le grimper, parfois même par bus entier, comme un pèlerinage. Il a marqué l'histoire du Tour de France avec des moments parfois heureux, parfois tragiques (mort de Tom Simpson en 1967 durant l'ascension).

Nous arrivons avec Lolo vers 9H à Bédoin, le village de départ. Comme la fois précédente, elle essaiera de monter le plus haut possible, sans pression. Il fait déjà chaud (environ 25°) mais je sais qu'il fera bien plus frais en altitude. Après un petit échauffement sur du plat, c'est le départ !

Bédoin et le Ventoux

Le début est plutôt tranquille, presque trop, car la pente ne dépasse pas les 5,5% durant les 5 premiers kilomètres. La route, entourée de vignobles, traverse des petits hameaux. Au lieu-dit de Saint Estève, un virage en épingle marque l'entrée dans la forêt et le début des difficultés. A partir de maintenant la pente moyenne sera de 9% pendant 9Km ! Ce changement brutal doit se négocier en douceur, sous peine d'exploser rapidement. Contrairement à la face Nord, peu fréquentée, je croise de nombreux cyclistes, de tous les âges et de tous les niveaux. Tous n'arriveront pas en haut. J'en suis presque certain pour le jeune homme que je double, habillé en jean-chemise sur un vélo de ville qui parait peser des tonnes !

La route est large et tourne peu, ce qui accentue l'impression de lenteur causée par la rudesse de la montée. Il fait chaud et sec dans la forêt, dont la végétation est encore méditerranéenne. Les kilomètres parcourus défilent doucement. Une fille de 16-17 ans roule devant moi avec son père, et le reste de la famille les suit en voiture. A intervalles réguliers ils s'arrêtent pour la prendre en photo et l'encourager. Comme ils avancent à peu près à mon rythme, je m'en sers comme point de repère pour régler mon allure. Et les encouragements de leur famille s'adressent peu à peu à moi aussi ! Malgré la difficulté j'ai des bonnes sensations, bien meilleures que l'année précédente, où je saturais déjà.

Différents types de végétation

Les forêts de conifères m'indiquent que j'arrive à l'étage alpin. La température a nettement baissé, elle est maintenant agréablement fraiche pour grimper. A 15,5Km du départ et 1415m d'altitude, la route passe devant le Chalet Reynard. Cet hôtel-bar est situé à la jonction de la route de Bédoin et de la route de Sault, point de départ de la face Est (la plus facile). Il marque aussi la fin de la forêt et le début de la "lune", un écosystème propre au Ventoux : des lichens pour seule végétation et des cailloux blancs à perte de vue. C'est cette fameuse masse blanche que l'on voit de la plaine. Le climat ici est très rude, le vent peut atteindre 180Km/H et la température peut chuter à -30°C en hiver.

Il me reste donc 6Km à parcourir, dans la blancheur du sommet. Après une petite accalmie, la route remonte de plus belle. La fille et son père ayant fait une pause au Chalet Reynard, je suis seul jusqu'à l'arrivée. Ces derniers kilomètres sont réputés les plus difficiles, et je le confirme. Je commence à avoir froid malgré l'effort, et la route me parait interminable. La grande antenne posée au sommet est toujours en vue, mais elle n'est pas proche pour autant. Heureusement, le vent est très faible. Je double des cyclistes fatigués tandis qu'un autre me double avec une vitesse impressionnante. Je pose un regard sur la stèle en mémoire de Tom Simpson avant d'attaquer le dernier kilomètre, à 9,5%.

Les derniers kilomètres, sur la "lune"

Ma fraicheur du départ n'est plus qu'un souvenir. Je passe sur le plus petit plateau pour la 1ère fois de la journée. Le sommet est précédé d'un grand lacet très raide, pour dire que jusqu'au bout, le Ventoux est difficile et se mérite. Je m'arrête sous l'antenne, à côté du magasin de souvenirs, et savoure cette ascension ! Il y a beaucoup de monde, des cyclistes bien sûr, mais également pas mal de touristes qui sont montés en voiture. Il fait dans les 8°C, j'enfile donc mes vêtements chauds pour la descente qui sera très froide. Malgré mes gants longs, j'ai les mains frigorifiées et douloureuses d'avoir trop freiné quand j'arrive à Bédoin. Lolo est quant à elle montée jusqu'à 1300m environ, au début de la forêt alpine. Bravo ! J'ai mis 2H pour monter, soit environ 11Km/H de moyenne. Je suis satisfait de ce temps pour mon modeste niveau, l'essentiel étant d'arriver en haut en ayant bien géré l'effort.

Au sommet du Mont Ventoux

Depuis ce 20 août 2006, j'ai gravi une quinzaine de cols supplémentaires. Mais le Mont Ventoux par la face Sud reste à ce jour mon ascension la plus difficile. Rendez-vous sur cette montagne peut-être l'été prochain, à l'occasion de l'avant dernière étape du Tour de France 2009 !

Parcours et profil (créés par VisuGpx sur Skitour.fr) :

16/11/2008

Col de Porte (par Clémencières et Sarcenas)

Département : Isère (38)
Massif : Chartreuse

Altitudes (départ-sommet) : 223m - 1326
m
Longueur : 17,3Km

Dénivelé + : 1251m

Pente moyenne : 7,7%

Difficulté : 4/5

(Par Ludo, sortie effectuée le 12 août 2006)
En week end à Grenoble, j'en profite pour faire l'ascension du col de Porte. Ce col du massif de la Chartreuse est le plus proche de la capitale Iséroise, avec un point de départ en pleine ville. Il est souvent emprunté lors du critérium cycliste du Dauphiné Libéré.

Je suis accompagné d'un ami habitant près de Grenoble, tandis que Lolo ira faire un tour plus pépère avec sa copine. Il y a plusieurs façons de grimper au col de Porte. Nous choisissons la route de Sarcenas, qui passe auparavant par le col de Clémencières. Cette face est peu fréquentée par les voitures, et elle offre de très beaux paysages sur la Chartreuse. Ne pas se fier à l'altitude assez modeste du col (1326m) : c'est une ascension difficile de par son dénivelé (1250m positifs) et ses pourcentages souvent élevés.

Le point de départ se situe près de l'Esplanade, le grand parking gratuit quand on arrive de l'autoroute de Valence. Prendre la D57 (route de Clémencières), qui entre rapidement dans Saint Martin le Vinoux. Le début commence fort, avec une pente bien raide. Il ne faut donc pas partir trop vite pour ne pas se mettre dans le rouge, surtout quand on a 17Km à faire pour aller au sommet ... Je pars devant et laisse mon ami rouler à son rythme, car il a moins d'entrainement que moi. Nous suivons les crêtes du Néron à notre gauche, cette montagne impressionnante toute en longueur bien connue des Grenoblois.

Le Néron

Au bout de 5Km assez éprouvants nous arrivons au Col de Clémencières (622m). De là, on peut rejoindre le Col de Vence, qui rejoint lui même le Col de Porte par la face opposée. Nous choisissons de garder notre cap et de suivre la D57, qui descend pendant 1,5Km. Cette descente fait du bien aux jambes mais que temporairement, car il faudra remonter ensuite ! Heureusement, la pente est moins forte qu'au début. Les paysages de la Chartreuse, tapissée de vertes forêts, nous font oublier que nous sommes qu'à quelques kilomètres de Grenoble. Nous voyons au loin le village de Quaix en Chartreuse, surmonté de l'Aiguille de Quaix.

Quaix en Chartreuse et l'Aiguille de Quaix

Après avoir traversés un petit pont, la route se met soudainement à monter plus fortement. Nous retrouvons des pourcentages de l'ordre de 9-10%. Je largue à nouveau mon ami, qui me dit de l'attendre à Sarcenas. Cette portion de route est la plus dure de l'ascension, il n'y a pas un moment de répit ! Mes jambes tirent, il faut garder un rythme sage car il reste encore de la distance à parcourir. Arrivé à Sarcenas, je fais une pause dans ce petit village perdu le temps d'attendre mon ami, qui commence à marquer le coup de la montée.

La fin de l'ascension est un peu moins difficile et se fait dans une vaste forêt de conifères. Nous atteignons le Col de Palaquit (1154m), qui est la jonction des deux faces partant de Grenoble pour monter au sommet. Encore 2,5Km à parcourir, je dépense donc ce qui me reste de force pour arriver à une bonne vitesse à notre objectif du jour. On y trouve une petite station de ski, située au pied de Chamechaude (2082m), le plus haut sommet du massif. Du Col de Porte, on peut encore monter jusqu'aux Chalets de Charmant Som, 300m plus haut. Mais ce sera pour une autre fois, d'autant plus qu'il parait que la route est raide !

Au sommet

La température étant très fraiche ici (c'est un mois d'août automnal cette année là), nous nous attardons pas. Nous descendons à Grenoble plein gaz par l'autre face (toute aussi dure), via le Sappey en Chartreuse, le Col de Vence, Corenc et la Tronche. Arrivés en ville, nous arrosons cette sortie, difficile mais très agréable !


Parcours et profil (créés par VisuGpx sur Skitour.fr) :

14/11/2008

Du Nid d'Aigle au Col de Voza

Département : Haute Savoie (74)
Massif : Mont Blanc

Altitudes (min-max) : 1651m-2391m

Longueur : 5,9Km

Dénivelé (positif-négatif) : 92m-791m

Difficulté : 2/5

Note : prévoir environ 15€/personne pour le tramway

(Sortie effectuée le 03 juillet 2006)
Nous avons passé une semaine de vacances à Saint Gervais les Bains (Haute Savoie) en juillet 2006. Cette ville thermale est nichée au pied du Mont Blanc, dont le sommet lui appartient !
Elle a aussi la particularité d'être sur la ligne du tramway du Mont Blanc (TMB), un train à crémaillère permettant d'atteindre le Nid d'Aigle. Situé à 2391m, ce lieu est le point de départ de la voie normale de l'ascension du toit de l'Europe.

Nous nous retrouvons au petit matin au terminus du train, entourés d'alpinistes s'attaquant à ce sommet mythique. Le voyage a été très agréable car on a le temps d'admirer les splendides paysages. En effet, le train est plutôt lent, mais c'est normal vu la pente impressionnante qu'il escalade.
A partir du Nid d'Aigle, nous avons repéré une randonnée permettant de descendre au Col de Voza, une des "gares" du tramway. Après avoir pris des photos du point de vue et joué dans les nombreux névés (attention tout de même), on attaque la descente.

Dans les névés autour du Nid d'Aigle

C'est une randonnée atypique : pratiquement pas de montée (même pas 100m) et beaucoup de descente (presque 800m). Le chemin, bien tracé, longe dans un premier temps le glacier de Bionnassay. C'est dans cette 1ère partie que le sentier est le plus difficile. En effet, la pente est raide et parsemée de nombreux cailloux assez glissants. Par endroits, on emprunte des escaliers en métal impressionnants. Les personnes sensibles au vertige apprécieront. Toutefois, ce n'est pas exposé et il y a peu de danger, à condition bien entendu de marcher avec des chaussures de randonnée (on ne le répètera jamais assez).
Nous croisons beaucoup de randonneurs, et également un vieux bouquetin peu farouche qui se repose près d'un torrent.

Un des nombreux torrents rencontrés

Peu à peu, les pierres font place à l'herbe des alpages. La descente, tout en lacets, est encore raide mais moins cassante. Nous arrivons à un croisement où le sentier rejoint une variante du GR5. A gauche, il y a la possibilité de traverser le glacier et emprunter une longue passerelle. A essayer si vous avez le temps, pour le paysage. Il faudra prendre tout droit pour rejoindre le prochain arrêt du du train, appelé Bellevue. Suivre toujours le GR5, qui remonte doucement à travers des alpages verts et tranquilles, où paissent les vaches savoyardes.

Arrivée du tramway au Col de Voza

Bellevue porte bien son nom, avec un panorama magnifique sur toute la chaine : Aiguille du Midi, Mont Blanc, Dômes de Miage ... des sommets mythiques dont la blancheur contraste avec la verdure de ce début d'été. Nous pourrions attendre le train ici mais nous décidons de suivre le sentier jusqu'au Col de Voza, assez proche. Le train sera à l'heure mais rempli de randonneurs ! La réservation de l'horaire de retour est quasi-obligatoire.
Nous rentrons
à Saint Gervais avec des images plein la tête, ravis de cette escapade dans un des lieux les plus grandioses des Alpes ...

Parcours et profil (créés par VisuGpx sur Skitour.fr) :

10/11/2008

Lacs de Chamrousse

Département : Isère (38)
Massif : Belledonne
Altitudes (min-max) : 1634m-2170m
Longueur : 11,2Km
Dénivelé (positif-négatif) : 564m-565m
Difficulté : 2/5

(Sortie effectuée le 03 septembre 2005)
En septembre 2005, Lolo commençait ses études universitaires à Grenoble. Ne connaissant pas encore la région, nous en avons profité pour visiter le coin avant la rentrée.

Le 3 septembre, nous choisissons d'aller marcher dans le massif de Belledonne, en partant de Chamrousse. Cette station de ski, bien connue des Grenoblois, est visible depuis la ville qu'elle domine de 1500m.

Grenoble et le massif de Belledonne (Chamrousse en haut à droite)

Nous arrivons à 8H30 à la partie basse de la ville, dite "Le Recoin de Chamrousse", à 1600m d'altitude. Le lieu est désert en cette période de l'année.
La station n'est pas spécialement jolie, elle est même plutôt moche. Il faut dire qu'elle a été utilisée aux JO de Grenoble de 1968, d'où l'architecture froide et bétonnée signe de cette époque.
Cela tranche avec le massif de Belledonne, imposant et sauvage. Aucune route ne traverse ce massif rocheux, hérissé de nombreux pics, avec un point culminant à 2977m. Il est également parsemé de petits lacs de montagne, d'où notre randonnée du jour : faire une boucle en passant par les lacs Robert et le lac Achard.

Le point de départ est situé près du télésiège du col de la Balme, où on rejoint le GR549. Le chemin, assez raide au départ, est parallèle aux pistes de ski. Arrivés au col de la Balme, la vue est magnifique sur la vallée de Grenoble, qui parait minuscule de cette hauteur.
Le sentier emprunte ensuite un pierrier assez cassant, appelé "la brèche Robert Sud". Il peut y avoir des névés tardifs à cet endroit, nous en avons vu au mois de juin. Cette voie permet de descendre à notre 1ère étape du jour, les lacs Robert.

Dans la "brèche Robert Sud"

Ces lacs d'altitude sont situés dans un décor minéral, au milieu de parois très raides. L'eau très pure est prisée par les pêcheurs. Nous nous contenterons de faire une pause pour manger, puis une petite sieste au bord de l'eau ;-) Des lacs, on peut monter à la croix de Chamrousse (2253m) et redescendre à la station.

Les lacs Robert

Mais nous continuons notre tour en prenant la direction du col des Lessines. Encore une montée courte, mais raide. Le sentier suit ensuite une crête dans les alpages, offrant une belle vue sur les massifs du Taillefer et des Grandes Rousses. Le col de la Botte (2170m) est le point culminant du jour. Dans la descente, on aperçoit des lacs minuscules puis on remonte une dernière fois pour rejoindre le col de l'Infernet, face au Taillefer. Encore un petit lac en contrebas.

Au col de l'Infernet

Le chemin redescend et on arrive au lac Achard. Entourée de conifères (pins à crochet), cette étendue d'eau est un lieu fréquenté par les Grenoblois. Il y a d'ailleurs du monde, notamment des enfants. Car joindre le lac Achard à partir de Chamrousse (dans le sens opposé à notre randonnée) est une marche accessible à tous. L'eau par contre est plutôt froide ...

Une dernière pause dans cet endroit fort sympathique et on descend tranquillement à la station, en empruntant des alpages plus larges. L'arrivée à Chamrousse se fait d'abord dans la partie "haute" de la station, appelée Roche Béranger. Il faudra donc encore descendre pour rejoindre le point de départ. Pour éviter de marcher sur la route, on emprunte le GR qui la suit en parallèle.
Au final, une jolie randonnée, assez longue mais peu difficile. Elle offre de beaux panoramas et permet d'évoluer dans des paysages variés : rocheux au début et plus verts sur la fin. Les lacs Robert et Achard sont un classique de la randonnée à Belledonne.

Parcours et profil (créés par VisuGpx sur Skitour.fr) :



09/11/2008

Col de Meyrand

Département : Ardèche (07)
Massif : Tanargue

Altitudes (départ-sommet) : 557m - 1371m
Longueur : 15,9Km

Dénivelé + : 814m

Pente moyenne : 5,1%

Difficulté : 2/5


(Sortie effectuée le 14 août 2005)
Une semaine avant l'ascension prévue du Mont Ventoux par la face Sud, nous décidons de faire une sortie d'entrainement. Direction la montagne Ardéchoise, département où habitent les parents de Lolo.
Nous choisissons de gravir le col de Meyrand (1371m), situé dans le massif du Tanargue, une zone de moyenne montagne verte et sauvage.

Il fait déjà chaud quand nous arrivons à 8H30 à Valgorge, point de départ de l'ascension. Ce village perdu est accessible via une route très tortueuse, comme partout dans le secteur !
La route est en bon état et tranquille. De nombreux lacets ponctuent la montée, ce qui la rend très agréable. D'autant plus que la pente est assez douce et dépasse rarement les 5%. Bon, comme entrainement pour le Ventoux c'est peut être un peu simple mais ça a le mérite de faire tourner les jambes.

Route du col de Meyrand

Les paysages sont très verts, cette région est vraiment tranquille. Seules quelques fermes isolées nous rappellent la civilisation. A 1Km de l'arrivée, une table d'orientation permet de décrire la vue magnifique qui s'offre à nous sur l'Ardèche et la Lozère. On voit bien tout le chemin parcouru, qui zigzague comme un long serpent dans la vallée.

Lolo à la table d'orientation

Au final, il n'y a pas loin de 16Km de montée. Malgré la longueur, ça se passe bien car c'est doux et régulier. La difficulté du jour est surtout la chaleur en ce coeur du mois d'août. Il n'y a qu'au sommet, situé sur le plateau du Tanargue, où il fait plus frais.
On y resterait bien pour profiter de la fraicheur et de l'ambiance de moyenne montagne avec ses forêts de conifères, mais on est attendu pour midi et il fait faim ;-).

Ludo au sommet

Une bien belle balade pas trop difficile, idéale pour s'initier à l'escalade de cols en vélo. Bravo aussi à Lolo qui s'offre là son 1er col !

Parcours et profil (créé par VisuGpx sur Skitour.fr) :

07/11/2008

Mont Ventoux (par Malaucène)

Département : Vaucluse (84)
Massif : Baronnies/Ventoux
Altitudes (départ-sommet) : 339m - 1909m
Longueur : 20,7Km
Dénivelé + : 1570m
Pente moyenne : 7,5%
Difficulté : 5/5

(Par Ludo, sortie effectuée le 8 mai 2005)
Durant l'hiver 2004-2005, je me suis lancé un défi
: arriver à grimper le Mont Ventoux en vélo ! Pour quelqu'un qui habitait alors dans une région plutôt plate (plaine provençale) et qui n'avait jamais escaladé de col en vélo, le défi était de taille.
Car le "Géant de Provence" est une redoutable ascension, dans le top 10 des plus difficiles de France, et qui fait même peur aux cyclistes pros. On ne présente plus cette montagne atypique du Vaucluse, visible à 80Km à la ronde et qui parait sortir de nulle part. Son sommet blanc et caillouteux est dépourvu de végétation, et il y souffle un mistral glacial pratiquement toute l'année.

J'avais l'habitude de faire du VTT, mais pas de grimper pendant plusieurs Km. Je me suis donc entrainé sur des terrains offrant plus de dénivelé que d'habitude : plusieurs sorties en Ardèche et une sortie dans les grandes collines derrière Toulon. Cette dernière ascension, avoisinant les 10Km, s'est faite sous un fort mistral, ce qui était un bon entrainement pour le Ventoux !
Mais rien de comparable à ce qui m'attendait ...

Le sommet du Ventoux (face Nord)

Avec Lolo, nous avons choisi le 8 mai pour faire la montée. Lolo n'avait pas pour objectif d'aller jusqu'au sommet, mais d'en faire "le plus possible". Problème : ce jour là, il souffle un vent du Nord très fort, même en plaine. C'est donc bien compromis pour grimper par la face Sud, qui était notre 1er choix. En effet, c'est cette face la plus connue et la plus difficile, celle qui a qui contribué à la légende du Tour de France. Avec du vent de face, c'est mission impossible !
Courageux mais pas téméraires, nous décidons de quand même tenter l'ascension, mais par la face Nord.

Ce versant, qui démarre de la ville de Malaucène, est moins connu que le côté Sud mais pratiquement aussi difficile : 21Km de montée pour 1548m de dénivelé, soit 7,5% de moyenne ! Le tout sur une route en bon état mais irrégulière. Ça monte fort, ça se calme un peu, ça remonte fort : dur de trouver un rythme, quand on sait que c'est le plus important pour mener à bien une ascension.

Départ de Malaucène

Arrivés à 9H à Malaucène, on commence à grimper après un bref échauffement. Je laisse Lolo pédaler à son rythme et me lance à la conquête du sommet, non sans appréhension. Est-ce que je vais arriver à monter pendant 2H ? Est-ce que mon entrainement est suffisant ?
Les premiers kilomètres sont difficiles, car au contraire de la face Sud, plus douce au départ, cette face nous met tout de suite dans le bain. Heureusement, la route est bien roulante et peu fréquentée par les voitures. Les paysages sont très agréables, le Ventoux étant tapissé de forêts sur pratiquement tout son versant Nord.

Arrivé à 1000m, un belvédère permet d'avoir un premier panorama sur le Vaucluse et les dentelles de Montmirail. C'est ici que s'arrêtera Lolo, et c'est déjà une très belle performance pour elle !
A partir de là, la route devient plus pentue et avoisine les 10% pendant 4Km. Mes jambes commencent à tirer, la fatigue s'installe : je viens de battre mon record de longueur d'ascension. Un cycliste d'un certain âge me double, mais je ne chercherai pas à suivre son allure : vu son bronzage, la qualité de son vélo et son rythme de pédalage, c'est sûrement un habitué.

Au bout de 15Km, j'arrive à la petite station de ski de Mont Serein (1400m), déserte en cette période de l'année. La route devient moins dure et je vois le sommet au loin, ce qui me donne du courage. Même si je ne suis pas encore arrivé ...

La station de Mont Serein. Au loin, le sommet.

La forêt est maintenant composée de conifères comme dans les Alpes, ce qui est inhabituel dans ce coin du Midi de la France. Mais plus on s'approche du sommet, plus elle disparait pour laisser place aux cailloux tout blancs qui font la particularité du Ventoux.

A 2Km du sommet, la route est entourée de congères de neige impressionnantes, alors qu'on est au mois de mai ! Le climat est rude ici, surtout du côté Nord.
Les derniers Km, très pentus, se feront dans la douleur. Mais il n'est plus question d'abandonner maintenant. Le vent, relativement discret jusqu'alors, souffle en rafales glaciales qui me déséquilibrent. Ma vitesse frise les 8Km/h, je n'en peux plus.
Et soudain, après un dernier virage bien raide, je vois la grande antenne installée au sommet qui m'attend. Pas de doute, je suis arrivé ! La vue à 360° est splendide : la plaine du Vaucluse, les monts d'Ardèche, les Alpes, les Baronnies ... Je profite quelques minutes de ce moment, mais je ne m'attarde pas là haut : il fait froid, il y a du vent, j'ai mal aux jambes et j'ai envie de descendre pour retrouver Lolo et la chaleur de Malaucène.

L'arrivée au sommet, avec sa fameuse antenne

Crevé mais heureux, je descends tranquillement jusqu'au village, retrouvant en Lolo en 25 minutes. C'est un peu rageant, car il a fallu 2H pour monter ! Mais c'est le lot de toutes les montées ...
Nous repartons très satisfaits du Géant de Provence, car on a tous les deux réalisé une performance à notre façon.
Un tel effort, inhabituel pour moi, aurait pu me dégoûter des montées, car j'ai souffert comme jamais en vélo. Mais au contraire, cela m'a donné envie d'en faire d'autres, notamment la redoutable face Sud du Ventoux.

Parcours et profil (créés par VisuGpx sur Skitour.fr) :