28/11/2009

Pic St Michel (par Lans en Vercors)

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 1266m-1966m
Longueur : 9Km
Dénivelé (positif-négatif) : 700m-700m
Difficulté : 2/5

(Sortie effectuée le 9 août 2009)
De retour de nos séjours respectifs avec l'UCPA, nous retrouvons le Vercors pour une randonnée classique mais très sympa : l'ascension du Pic St Michel (1966m) par Lans en Vercors.
Ce sommet bien connu des Grenoblois et des habitants du plateau des 4 montagnes peut se gravir par de multiples façons. Nous avons choisi celle qui descend par le col de l'Arc. Elle a l'avantage d'éviter l'autoroute de marcheurs montant par ce sentier les week end d'été.

Villard de Lans vu du Pic St Michel

Nous arrivons assez tôt au parking des Barnets (1266m), situé sur la route de la Sierre (station de ski alpin). Le mauvais temps étant annoncé pour l'après midi, nous devons boucler la rando dans la matinée.
Le début est simple jusqu'au Collet du Furon. C'est un long chemin en ligne droite et en pente douce, qui évolue au milieu des pâturages.

Arrivés au croisement, nous quittons le chemin principal et prenons le petit sentier qui monte en direction de la Combe Oursière. L'ascension de 150m, sur de gros gravillons, est raide et assez cassante. Mais nos jambes en ont vu d'autres ces derniers temps, et elle est donc avalée rapidement.
Sur notre gauche, une belle vue se dessine sur le plateau.

A la Combe Oursière nous sommes à la limite de la forêt (la "zone de combat"). Après un replat agréable et bien ombragé il faut attaquer la montée finale. Désormais, le sentier traversera de gros lapiaz jusqu'au sommet.
Grimper sur ces gros blocs de calcaire est assez ludique. Le chemin est très bien tracé et malgré le dénivelé, le sommet arrive vite. Ce sentiment de facilité est sûrement du à l'entrainement de ces dernières semaines.

Au sommet : le Moucherotte et la Chartreuse

Une superbe mer de nuages nous attend au sommet. Recouvrant toute la vallée de Grenoble, située 1700m en dessous, ils s'accrochent aux parois verticales et montent peu à peu vers nous. La ville est donc difficile à voir et les sommets de la Chartreuse, de Belledonne ainsi que le Mont Blanc semblent flotter au dessus de la brume de chaleur.
Nous faisons une petite pause à la croix qui marque le sommet. Peu à peu des randonneurs nous rejoignent, en provenance des deux chemins d'accès.

La descente, légèrement technique, va nous mener au col de l'Arc (1736m), un passage clé de cette partie du Vercors. En effet, il permet de descendre jusqu'à la commune de Varces située dans la plaine de Grenoble. C'est aussi le point de départ du fameux Balcon Est, un sentier escarpé qui passe sous l'imposant Roc Cornafion.
Au col, beaucoup de randonneurs affluent et s'apprêtent à monter au Pic St Michel. Personne ne tente le Balcon Est, ce qui est plutôt prudent vu le mauvais temps qui se profile.

Le col de l'Arc et le Roc Cornafion

Nous prenons un morceau du GR91 pour rentrer à notre point de départ. Dans la première descente, bien pentue, nous croisons un groupe d'une trentaine de marcheurs grimpant avec plus ou moins de facilité.
Le retour se fait en grande partie dans une forêt de conifères rafraichissante. Le choix de faire la boucle dans ce sens s'avère judicieux pour l'exposition au soleil et la fréquentation.

Une dernière petite pause aux Allières et nous rejoignons rapidement le parking des Barnets, désormais bondé. Après la marche, c'est la natation (ou plutôt le barbotage) qui nous attend au complexe aquatique de Villard de Lans !
L'orage est arrivé comme prévu dans l'après midi. Il ne faisait alors pas bon de se balader sur les crêtes ...

Les Allières

Ce circuit est un bon choix pour accéder assez facilement à un sommet connu du massif. Le terrain est varié et le sentier souvent très bien tracé, avec un panorama qui vaut le coup une fois en haut.
Seul bémol, il est un peu victime de son succès à la belle saison. Marcheurs solitaires, d'autres coins du Vercors sauront bien mieux vous accueillir !

Parcours et profil (créés par EditGpx sur Skitour.fr) :

16/11/2009

Grand Galibier (par l'Alpe du Lauzet)

Département : Hautes Alpes (05)
Massif : Cerces
Altitudes (min-max) : 1716m-3228m
Longueur : 20Km
Dénivelé (positif-négatif) : 1500m-1500m
Difficulté : 5/5

Cette randonnée comporte des passages délicats et exposés. Elle est déconseillée par temps de pluie ou de brouillard ainsi qu'aux personnes pas assez expérimentées.

(Par Ludo, sortie effectuée le 31/07/09)
Lors du dernier jour de mon trek UCPA, nous avons gravi le point culminant du massif des Cerces : le Grand Galibier (3228m). Cette montagne est composée de deux sommets, et seule la partie Est est accessible en randonnée.
Ce fut en quelque sorte le couronnement du séjour, véritable "best of" de ce que peut offrir la montagne. Mais cette longue ascension s'adresse à des randonneurs expérimentés, en raison du dénivelé important et des passages d'escalade faciles mais exposés dans sa dernière partie.


Départ matinal de l'Alpe du Lauzet

Nous avons passé la nuit au refuge UCPA du hameau de l'Alpe du Lauzet. Il est accessible après une demi-heure de montée en partant du parking du Pont de l'Alpe (1716m), situé dans la descente du col du Lautaret en direction de Briançon.
Vu la longueur de la randonnée, nous partons à 6H du matin. Afin d'effectuer une boucle, nous prenons le petit sentier qui part vers le Nord en suivant un torrent.

Fatigués par la courte nuit, nous marchons en silence dans ce beau vallon, à peine troublé par le meuglement des vaches. Le sentier qui serpente en lacets devient de plus en plus raide. Nous avançons vers une muraille rocheuse qui semble infranchissable.
Mais ce "mur" peut se franchir, en passant par un goulet aménagé à l'aide de câbles. C'est le premier passage d'escalade de la journée, assez simple et même ludique si on reste concentré sur les prises. La descente doit être plus difficile ...


Sortie de la cheminée

Une belle étendue d'eau nous accueille à la sortie du passage câblé. C'est le Grand Lac (pas si grand que ça !), dominé par les impressionnantes Arêtes de la Bruyère. Nous le longeons par la droite, sur un sol un peu marécageux.
Le sentier grimpe maintenant vers le col de la Ponsonnière (2613m). C'est une montée régulière et plutôt raide, à travers les alpages. Arrivés au col, la vue sur le Grand Lac est impressionnante. Nous apercevons le sommet Est du Grand Galibier, qui ne sera pas gravi.
Il ne faut pas suivre le GR57 qui descend en direction du lac des Cerces (bel objectif de randonnée également). Nous prenons à la place un petit chemin non balisé qui suit la crête à l'Ouest jusqu'au col Termier.


Le Grand Lac vu du col de la Ponsonnière

Désormais, nous évoluons dans un secteur de haute montagne, où l'enneigement est souvent tardif. Nous passons devant le petit lac Blanc et entrons dans une zone très rocailleuse. Surprise, les bouquetins sont là ! Il y a environ une dizaine de ces chèvres des montagnes, véritables tous terrains bien adaptés à la vie en altitude. De tous les âges (défini en fonction de la longueur des cornes), ils se laissent approcher de près tant qu'on les laisse manger en paix le peu de végétation qui subsiste.
Le col Termier (2900m) est l'avant dernier étage de l'ascension du Grand Galibier. Nous laissons dans un coin nos repas de midi et attaquons la dernière partie de la montée.


Vers le col Termier. Un bouquetin est là !

Il est nécessaire de bien s'orienter dans cette partie finale. En effet, une muraille rocheuse est à franchir, avec peu de passages accessibles sans équipement d'alpinisme. Heureusement, des marques oranges peintes sur les rochers guident les randonneurs. Un groupe devant nous s'est apparemment trompé de chemin et fait péniblement demi-tour, avant de nous suivre !
Nous mettons les mains à plusieurs reprises, notamment dans la cheminée finale qui comporte des passages de niveau III. Assez exposée et sur un rocher patiné, une grande vigilance est nécessaire car une mauvaise chute ici aurait de graves conséquences ...

L'arrivée au sommet récompense bien tous ces efforts. On y trouve une croix (classique), une antenne radio (un peu moche), et une vue à couper le souffle ! Une grande partie des Alpes est visible d'ici : le Mont Blanc, le Queyras, les Ecrins bien entendu, mais aussi la Vanoise, les Aiguilles d'Arves, et même une petite partie du Vercors ! Juste en dessous, le célèbre col du Galibier parait bien bas malgré ses 2645m.


Au sommet du Grand Galibier

Nous profitons longuement de ce panorama en compagnie des autres groupes de randonneurs présents. Avant d'attaquer la descente nous signons notre passage dans le livre d'or présent au sommet. Certains écrits datent d'une quinzaine d'années !
La désescalade est un peu délicate par endroits et comporte toujours plus de risques que la montée. Au pied des rochers, notre accompagnateur décide de couper à travers le névé pour éviter les pénibles passages rocheux. Une descente rapide, glissante et qui soulage les genoux !


Descente délicate

Le parcours est le même en sens inverse jusqu'au col de la Ponsonnière, descendu assez rapidement. Arrivés au niveau de la bergerie, nous ne tournons pas vers le Grand Lac mais suivons la variante du GR57. Le soleil tape fort dans les alpages sans ombre, ce qui rend encore plus pénible cette longue route du retour.
Au détour d'un virage nous nous retrouvons soudainement face à un jeune bouquetin solitaire, en train de lécher une pierre à sel. Nullement impressionné, il se laisse prendre en photo sous tous ses profils. Il faut dire qu'il est très bien placé, avec la Meije en toile de fond ...


Un bouquetin très photogénique

Nous suivons le torrent du Rif qui descend bruyamment jusqu'à l'Alpe du Lauzet et au delà. Au refuge UCPA, les affaires sont rassemblées avant d'attaquer la dernière descente de la journée et de ces 5 jours de marche.
Ce sommet fut la conclusion d'un très beau séjour dans une partie magnifique des Alpes. Un terrain de jeu idéal pour les randonneurs à la recherche de parcours sportifs dans une nature encore préservée !

Parcours et profil (créés par EditGpx sur Skitour.fr) :

07/11/2009

Lac et col des Béraudes

Département : Hautes Alpes (05)
Massif : Cerces
Altitudes (min-max) : 2030m-2770m
Longueur : 6,2Km
Dénivelé (positif-négatif) : 740m-740m
Difficulté : 2/5 (lac) ou 3/5 (col)

(Par Ludo, sortie effectuée le 30 juillet 2009)
Durant l'avant dernier du jour de mon trek dans les Cerces, nous sommes passés de la vallée de la Clarée à celle de la Guisane.
Pour cela, nous avons franchi le Col des Béraudes (2770m), qui surplombe le lac du même nom.
Cette ascension en aller retour est l'occasion d'accéder à un beau lac de montagne, dans un décor très minéral. Courte mais raide, elle est déconseillée si la neige est encore présente car des passages sont assez exposés sur la fin. Il est également possible de s'arrêter au lac pour diminuer le dénivelé et la difficulté.

Comme pour le topo précédent, le point de départ est le parking situé à l'extrémité de la vallée de la Clarée, en partant de Névache. Nous avons passé la nuit au refuge Ricou (à conseiller !), accessible à une demi-heure de marche environ.
Après avoir croisés un troupeau de moutons d'un millier de bêtes, nous empruntons le pont du Moutet, qui traverse la Clarée. Le décor, très sympa, est bien représentatif du massif des Cerces.

Le pont du Moutet

Dès la traversée du pont le sentier commence à grimper en lacets. Il s'élève tout d'abord dans une petite forêt de conifères, qui disparaitra au fur et à mesure de la montée.
La pente, plutôt raide, n'effraie pas les nombreux randonneurs présents. C'est le 4ème jour de randonnée et les organismes commencent à fatiguer. Nous avons en effet accumulé environ 3400m de dénivelé depuis le départ. Malgré cela, le rythme reste assez soutenu.

Plus on s'approche du lac, et plus la pente parait augmenter. Les arbres ont laissé la place aux pelouses, qui commencent elles mêmes à disparaitre au profit des rochers.

Le lac est bientôt proche

L'arrivée au lac des Béraudes est un grand moment. Celui-ci étant caché durant toute l'ascension, on ne sait pas à quoi il ressemble avant de l'atteindre. Nous sommes donc étonnés par sa taille et sa couleur d'un bleu métallique très marqué.
La température de l'air est très fraiche à cause de l'ombre permanente. Quant à la baignade, elle n'est même pas envisageable !

Tout autour, le décor est entièrement minéral. Les brins d'herbe se font très rares dans ce cirque lunaire. Sur la gauche du lac, on devine bien le tracé qui mène au col des Béraudes, situé 270m au dessus de nous.

Le lac des Béraudes

La montée au col emprunte une sente étroite, qui coupe un vaste pierrier. Le vide est assez présent sur notre droite, ce qui peut impressionner les personnes sujettes au vertige. Par temps sec, ce n'est pas un chemin dangereux, mais il faut rester vigilant et éviter les faux pas !
La pente est très soutenue et le vent nous plaque contre la paroi. Par endroits, il faut mettre les mains pour grimper plus aisément.

Une fois arrivés au col, le lac parait bien plus petit. Nous encourageons les randonneurs du groupe qui évoluent dans les derniers mètres du sentier, visible d'ici dans son intégralité.
En attendant leur arrivée, nous cherchons le meilleur endroit pour s'abriter du vent et se réchauffer.

Au col des Béraudes

L'ascension du col n'est pas simple mais elle en vaut bien la peine pour sa superbe vue sur le lac et sur le massif des Ecrins. Ambiance austère et sauvage garantie ! Nous sommes entourés par le Pic de la Moulinière et la Tête de la Casille, deux "3000" accessibles uniquement avec du matériel d'alpinisme.
La descente jusqu'au pont du Moutet se fait par le même chemin (non effectuée). Faire preuve de prudence dans la première partie. Une fois le lac dépassé, il n'y a plus de difficultés.

Parcours et profil (aller seulement) :