07/03/2010

Le Roc de Toulau

Département : Drôme (26)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 1163m-1581m
Longueur : 12Km
Dénivelé (positif-négatif) : 450m-450m environ
Difficulté : 2/5

(Sortie effectuée le 28 novembre 2009)
Le Roc de Toulau (1581m) est un sommet bien connu dans le Vercors Drômois. Situé au dessus du col de la Bataille (1313m), son ascension manquait encore à l'appel.
Nous décidons de le gravir en cette fin novembre, avant que le froid et la neige ne s'installent pour de bon.

Ascension courte mais raide

Il fait près de zéro degré sous un ciel d'un bleu limpide quand nous nous garons au parking du Grand Echaillon, la petite station de ski nordique. Pour la douceur on repassera !
Bien que l'ascension démarre véritablement au col de la Bataille, nous choisissons de le rejoindre en marchant pour s'échauffer et faire une randonnée plus conséquente.
Pour cela nous suivons le GR93, qui longe la route dans un premier temps avant de partir plein Sud. C'est un sentier large à travers les bois, sur de la terre encore gelée. Ce ne sera pas le cas au retour, où nous évoluerons dans un vrai bourbier !

Après 2Km environ le chemin bifurque vers l'Est, et le paysage devient plus dégagé. Nous marchons dans une prairie où les arbres, souvent malmenés par le vent, se font rare. Le Roc de Toulau, grosse masse herbeuse et rocheuse, est désormais en ligne de mire. Le GR rejoint petit à petit la route goudronnée et le sommet du col, symbolisé par un tunnel.
Quelques voitures sont garées au col car c'est le point de départ de nombreuses randonnées. Nous prenons le petit sentier qui grimpe au dessus du tunnel afin d'avoir une meilleure vue sur l'objectif du jour.

Ce qu'il faut grimper

Nous allons grimper le Roc de Toulau par sa face Nord Est, la plus raide : 270m de dénivelé dans une pente herbeuse très pentue. Du tunnel on distingue le sentier étroit qu'il faudra emprunter. D'ici, cela parait vraiment raide et difficile. Mais comme souvent en randonnée, la réalité est moins impressionnante.
La montée démarre sur notre gauche après le panneau informant le caractère dangereux car avalancheux du Roc de Toulau en hiver.

Toute l'ascension se fait sur un chemin à flanc de montagne, une vraie montée de dahu ! C'est souvent si étroit qu'un seul pied passe à la fois.
Cela pourrait être pas trop compliqué, voire agréable, si l'herbe était moins givrée et surtout sans ce vent d'enfer. Les rafales, renforcées par l'effet Venturi, balayent le versant et mettent à mal notre équilibre (une chute ici pourrait être douloureuse). Nous sommes donc un peu étourdis à notre arrivée sur le plateau sommital.

Le Grand Veymont vu du sommet

A l'abri du vent, c'est tout de suite mieux ! Nous marchons désormais sur le plateau du Roc de Toulau : un vaste alpage en pente douce d'un côté, et des falaises infranchissables de l'autre.
La vue est bien dégagée et il est impossible de manquer le Grand Veymont, déjà finement saupoudré d'une première neige d'automne. A l'arrière plan, les sommets du Dévoluy sont quant à eux déjà bien enneigés. Le panorama, qui couvre une bonne partie du Vercors, est une bonne récompense à cette ascension courte mais nerveuse.

Une borne géodésique marque le point culminant du jour. Nous faisons notre pause de midi ici, à l'abri du vent mais dans un froid toujours aussi mordant. Elle sera donc vite expédiée !
Nous descendons vers le Sud, en direction du plateau d'Ambel. Le sentier, probablement tracé par les troupeaux en été, est facile à repérer et bien moins raide que dans la montée.

Arrivés au pied, nous retrouvons des marcheurs de tout âge venus profiter comme nous des derniers jours avant la neige. Au lieu de nous diriger vers le plateau d'Ambel, nous remontons vers le Nord en contournant le Roc de Toulau par son versant Ouest.
C'est une piste assez large, facilement carrossable en VTT. Par endroits, l'érosion a creusé des formes originales dans les falaises.

Sur le chemin du retour

Après 1,5Km environ nous rejoignons le col de la Bataille. Il ne reste plus qu'à faire le chemin en sens inverse pour retourner au point de départ. Nous passons sous le tunnel pour raccourcir et luttons de nouveau contre le vent. Un dernier obstacle se met sur notre route jusqu'à l'arrivée : la boue. Le givre sur le sol a fondu depuis le matin. En conséquence, toute la partie finale dans les bois se fera dans de la mélasse épaisse et collante. Peu agréable, sans compter le nettoyage qui nous attend au retour !

L'ascension de ce petit sommet est une randonnée classique du Vercors Drômois. Ces conditions pré-hivernales (il a neigé le surlendemain) en ont bien accentué la difficulté. Mais cela reste une sortie plutôt simple, et dans un cadre très agréable.

Parcours et profil (altitudes approximatives) :

17/02/2010

La Roche des Arnauds

Département : Drôme (26)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 1045m-1408m
Longueur : 10,1Km
Dénivelé (positif-négatif) : 370m-370m environ
Difficulté : 2/5

(Sortie effectuée le 31 octobre 2009)
En cette fin du mois d'octobre, l'automne bat son plein : les forêts de feuillus sont multicolores, les chemins sont boueux et la température n'est pas encore trop fraiche.
Nous voulons faire une randonnée forestière proche de chez nous, dans un endroit pas encore parcouru et si possible avec des points de vue.
Les Coulmes étant désormais bien connus, nous parcourons la carte IGN "Combe Laval Forêt de Lente" à la recherche du lieu idéal. Bingo ! Ce sera la Roche des Arnauds (1408m), un petit sommet situé au coeur de la forêt de la Sapine Côte Belle, entre les Grands Goulets et le cirque de Combe Laval.

Le Vercors en automne

Le point de départ se situe sur la route menant au col de la Machine, en partant de Saint Laurent en Royans. Nous l'avions déjà gravie en vélo en juin 2007 (voir article). La voiture est laissée à l'entrée de la route forestière des Lyrettes. C'est la première sur la gauche après les tables de pique nique et le point de vue sur Combe Laval.
Le sentier suit dans un premier temps la piste, en montant légèrement. Nous passons devant un petit abri et quittons le chemin principal avant de le retrouver peu après.
Arrivés à un croisement, la route des Lyrettes bifurque vers le Nord. Nous la laissons ici et continuons tout droit pour grimper à la Roche des Arnauds (panneau indicatif).

Nous voulions une ambiance forestière d'automne et nous ne sommes pas déçus ! C'est vraiment la plus belle des saisons pour marcher en forêt. Ces couleurs et ces odeurs agréables de bois humide ne se retrouvent pas le reste de l'année. L'inconvénient est l'état des chemins, rendus glissants par la boue et les feuilles mortes. Les chaussures doivent posséder de bonnes semelles et il ne faut pas avoir peur de les salir ...

Ambiance colorée

Nous sommes désormais au pied de la longue crête appelée la montagne Dell'Arp, qui sépare Combe Laval et le plateau du Vercors Drômois. Il faut grimper environ 350m pour atteindre la Roche des Arnauds, son point culminant.
La montée est raide, étroite, et tout en lacets. Ce "single-track" ne déplairait pas aux VTTistes avides de descentes et de sensations ! Il faut bien repérer les balisages car il est facile de s'égarer dans cette vaste forêt où tout se ressemble. Nous coupons à plusieurs reprises des pistes forestières assez larges, et qui ne figurent pas sur la carte IGN.

A proximité du sommet, nous arrivons à un croisement, appelé étrangement la Roche des Arnauds. Car nous sommes encore dans les bois et le sentier continue vers le Nord et la route des Lyrettes.
Heureusement, un panneau indique la direction du vrai sommet et son point de vue associé. Il met aussi en garde les randonneurs sur l'aspect dangereux du chemin. Pas de panique, c'est très exagéré. Certes, il faut mettre parfois les mains pour grimper sur les rochers. Mais la difficulté est celle d'un pas facile. D'autant plus que le seul endroit réellement exposé est protégé par un filet anti-éboulements.

A moins de ne pas avoir du tout le pied sûr, ne pas hésiter à aller en haut car la vue en vaut la peine ! Tout autour de nous, l'horizon est dégagé sur une grande partie du Vercors. Nous voyons même le Dévoluy déjà enneigé et son célèbre point culminant, l'Obiou.
Nous mangeons à côté de la croix posée au sommet, face à la Grande Moucherolle. Tout est calme et paisible. On entend seulement les oiseaux dans ce paysage de forêts rousses et de prairies, avec leurs fermes isolées.

La Grande Moucherolle vue du sommet

N'ayant pas retrouvé le chemin qui devrait descendre vers le Nord, nous faisons demi tour jusqu'au croisement précédent, en faisant attention sur les rochers assez glissants.
Le chemin suit la crête sur 2Km environ, en perdant peu à peu de l'altitude. Les feuilles mortes ont eu raison de l'équilibre de Lolo, qui a fait une belle glissade sans gravité sur une portion pourtant anodine ! Comme quoi, il faut toujours être vigilant ... Quand nous atteignons la route des Lyrettes, proche de notre point de départ, nous décidons de continuer encore un peu cette agréable randonnée.

Notre objectif est de continuer vers le Nord, jusqu'au croisement de la route forestière des Sources. Le sentier, assez large, est très facile. Nous croisons quelques promeneurs venus comme nous prendre le bon air forestier.
Nous longeons le versant Ouest des gorges de la Vernaison, où fut taillée la célèbre route des Grands Goulets. Celles-ci apparaissent au moment où le chemin bifurque vers le Sud. Encore un point de vue impressionnant ! C'est un panorama inédit sur ces gorges, profondes de 750m ... Aux jumelles, on distingue bien l'ancienne route creusée dans la falaise, aujourd'hui remplacée par un tunnel.

Les Grands Goulets vus de l'Ouest

Nous marchons maintenant sur la route forestière des Sources, qui est plus une piste pour 4*4. Elle va nous mener jusqu'à la route, goudronnée cette fois, du col de la Machine. Il reste ensuite à la suivre sur 2 petits kilomètres pour retrouver notre véhicule.
Ne pas hésiter à aller admirer le fameux cirque de Combe Laval, sur la droite, si vous n'en avez jamais eu l'occasion.

Au final, notre contrat a été rempli avec cette sortie peu difficile et très sympa. La forêt de la Sapine Côte Belle offre de multiples possibilités de randonnées, et nous y retournerons certainement !

Parcours et profil (altitudes approximatives) :

31/01/2010

Tour des Ecouges

Département : Isère (38)
Massif : Vercors
Altitudes (min-max) : 903m-1618m
Longueur : 18.4Km
Dénivelé (positif-négatif) : 750m-750m environ
Difficulté : 3/5

(Sortie effectuée le 4 octobre 2009)
Nous avons eu un premier aperçu de l'espace naturel des Ecouges au mois de mai 2009 (voir article). Cette sortie facile nous avait alors conduit au superbe belvédère du Rivet, donnant sur la vallée de l'Isère.
Séduits par ce coin de nature, nous voulons en voir plus. Cette randonnée, réalisée en début d'automne, fait cette fois ci le tour complet des Ecouges : une belle succession de prairies et de forêts sur plus de 18Km. Avec par endroits la possibilité d'observer de nombreux sommets des Alpes ...

Au pas de Pierre Taillée

La température est bien fraiche quand nous arrivons au parking de Pont Chabert (903m), point de départ du jour.
Avant cela, nous avons aidé un cycliste sans éclairage à traverser le tunnel des Ecouges, seul point de passage depuis la chute de pierres qui a fermé l'accès à la corniche (voir article). Avec une simple lampe frontale ce tunnel est déjà un cauchemar pour claustrophobe, sans lumière ce doit être dantesque !

Jusqu'au hameau du Rivet, l'itinéraire est commun avec la sortie déjà réalisée. Nous suivons la longue piste en faux plat d'un bon pas pour nous réchauffer. Au retour, avec les kilomètres et le dénivelé dans les jambes, cette portion de 4Km parait ne jamais se finir.
Arrivés au hameau en cours de restauration, nous n'allons pas au belvédère, car d'autres seront rencontrés plus tard. Le tour commence réellement ici, et il faut choisir un sens de rotation. Fidèles à notre habitude, nous préférons attaquer la partie la plus raide dans le sens de la montée.
L'objectif suivant est donc le pas de Montbrand (1440m), situé sur la crête qui détermine la limite des Ecouges.

L'ancien hameau du Rivet

Le sentier, désormais plus étroit, bifurque vers le Sud Est. Nous marchons dans un premier temps à proximité des vaches (bien tranquilles ici) avant de pénétrer dans la forêt. Composée sur ce versant de feuillus et de conifères, elle couvre la majeure partie de la crête dont nous débutons l'ascension.
Plus on monte, et plus le chemin devient pentu. Les lacets raides et serrés nous rappellent l'accès au pas de la Clé, situé plus au Nord.

Un passage rocheux précède l'arrivée au pas de Montbrand. Il est peu technique et non exposé, même s'il faut par endroits s'aider des mains pour progresser. Ce genre d'intermède est toujours agréable après un raidillon qui tire les mollets.
Au pas, la vue n'est pas totalement dégagée, car nous sommes encore en forêt. Néanmoins, des "trouées" permettent d'observer la prairie de Fessole avec sa bergerie, que nous traverserons tout à l'heure. Elle surplombe la vallée de l'Isère, bien visible 1200m plus bas !

Prairie de Fessole et vallée de l'Isère

Après une courte descente, nous rejoignons le GR9 pour longer la crête jusqu'au point culminant du jour : le pas de Pierre Taillée (1618m). Nous sommes désormais sur le versant opposé aux Ecouges, dans cette partie du Vercors appelée les Quatre Montagnes. En bas se trouvent les villages d'Autrans et Méaudre, connus pour leur domaine de ski nordique.

Le large sentier monte doucement mais sûrement, dans une forêt dense composée presque exclusivement de conifères.
Nous croisons quelques randonneurs, probablement partis d'Autrans et ses alentours. Le GR9 se quitte après 2Km de marche et le sentier repart vers le Sud Ouest pour accéder au prochain pas. La montée est raide et caillouteuse, mais c'est la dernière difficulté du jour.

Celle-ci est récompensée par le fabuleux panorama qui s'offre à nous au pas de Pierre Taillée. S'il fait grand beau (c'est le cas), ne pas descendre tout de suite et bien observer le paysage ! Au premier abord on voit évidemment la vallée de l'Isère (1400m en dessous désormais) et les Chambarans.
Nous suivons la crête (étroite) sur une cinquantaine de mètres, afin d'être moins gênés par les arbres. De là, on voit nettement la Chartreuse, le Mont Blanc, Belledonne et le massif des Ecrins avec ses glaciers qui brillent au soleil. Inattendu !
Nous prenons notre repas de midi sous l'oeil de ces lointains et glorieux sommets ...

Les Ecrins vus du pas de Pierre Taillée

La descente du pas de Pierre Taillée est, comme son nom l'indique, habilement taillée dans la roche dans sa première partie. Plus carrossable et moins pentue que celle du pas de Montbrand, elle nous emmène assez rapidement dans la prairie de Fessole (1414m).
Cette vaste étendue en balcon utilisée par le bétail est plutôt sèche après une fin d'été peu pluvieuse. Une fois la bergerie dépassée, nous reprenons la direction du hameau du Rivet.

4Km nous séparent du hameau. C'est une longue descente, assez douce, qui revient rapidement dans la forêt. La partie des Ecouges qui sépare Fessole du Rivet est sans doute la plus secrète. En effet, elle traverse une combe sombre et humide, où les arbres sont plus grands. La lumière de l'après midi donne une atmosphère très particulière à l'ensemble. On s'attendrait presque à y croiser un elfe !

Dans la prairie de Fessole

Nous finissons par rejoindre l'embranchement emprunté précédemment pour monter au pas de Montbrand. La boucle est bouclée, mais la rando n'est pas finie pour autant. Il reste encore un peu moins d'une heure de marche en sens inverse afin de conclure ce tour bien varié.
De nombreuses personnes viennent en famille profiter de ce dimanche ensoleillé. A un tel point que nous aurons du mal à sortir du parking. Cette fréquentation se comprend aisément, car les Ecouges sont assurément un coin du Vercors à découvrir et redécouvrir !

Parcours et profil (altitudes approximatives) :